Ce site rassemble de nombreux éléments concernant l’histoire des RASPAUD à travers les siècles

L’origine de la seigneurie de Colomiers

Le domaine du Colombier, également connu sous le nom de « colombarium », situé aux portes de Toulouse, fait son apparition dans l’histoire régionale vers l’an 800. Son nom fait référence à la présence d’un pigeonnier, symbole de richesse et de statut social dans l’ancien régime. C’est à cette époque, en effet, que le chapitre abbatial de Saint Sernin, à Toulouse, s’est vu confier l’exploitation d’une part substantielle de ce territoire, alors principalement constitué de forêts et de friches. Au fil des siècles, le domaine a connu diverses évolutions, tant au niveau de ses propriétaires que de son affectation agricole
Face à la nécessité d’accroître leurs terres cultivables, les moines de l’Abbaye de Saint-Sernin initient dès 1080 le défrichement de la forêt, propriété des Comtes de Toulouse.
En 1098, alors que le comte Raymond IV est en croisade, son neveu Guillaume IX, duc d’Aquitaine, qui le remplace en son absence, fait don à l’abbaye de Saint-Sernin de la moitié des droits de justice de Colomiers.

Un siècle plus tard, en 1192, et après plusieurs transmissions des droits sur Colomiers, Albert (ou Adalbert) de VILLENEUVE est maintenant propriétaire d’une partie importante du domaine qui avait été donné à l’Abbaye (l’Abbaye a revendu l’essentiel et n’a conservé qu’une faible part du domaine qui lui avait été donné). Adalbert de VILLENEUVE partage en 1192 ses biens entre ses trois fils Jourdain, Pons et Etienne. Jourdain de VILLENEUVE reçoit en héritage les possessions de son père à Colomiers.
En 1200, Raymond Guillaume DURAND, Capitoul de Toulouse, rachète la part qui appartient encore à l’Abbaye puis, quelques années après, la part des VILLENEUVE ; ainsi, à son décès, il possède la moitié de la Seigneurie de Colomiers. En 1211 son héritage est réparti entre ses six enfants.
L’autre moitié des droits de justice appartient toujours au COMTE de TOULOUSE ; après le mariage de Jeanne, fille unique et héritière de RAYMOND VII, COMTE de TOULOUSE, avec Alphonse, COMTE de POITIERS et frère de SAINT LOUIS, la part de la Seigneurie de Colomiers qui appartenait au COMTE de TOULOUSE, passe dans le domaine Royal.
Un siècle plus tard, l’acte de paréage signé le 10 février 1318 par le Roi Philippe V Le Long et les coseigneurs Séguier, Falguière et Durand marque une étape cruciale dans l’histoire de Colomiers. Il met fin à une longue procédure concernant le partage des droits de justice et établit un cadre juridique clair pour l’avenir.
Désormais, les droits féodaux attachés à Colomiers, seront indivis entre le Roi et les coseigneurs de Colomiers, la moitié pour le Roi et l’autre moitié pour les coseigneurs.
Au siècle suivant, en 1430, c’est cette seconde moitié de la seigneurie qui, après être passée par les Garaud, échoit entre les mains des RASPAUD.